J’ai démissionné de l’Éducation nationale deux fois ! Non pas car j’avais passé un second concours, mais parce que je n’étais tout simplement pas sûre de vouloir démissionner. Alors pour ce qui est de savoir comment démissionner de l’Éducation nationale, je suis plutôt rodée. Autant vous le dire tout de suite, on ne quitte pas cette institution d’un claquement de doigts. Il faut faire face à certaines lourdeurs administratives. Vous voulez quitter votre poste d’enseignant et être libre de changer de carrière ? Ce guide complet vous donnera toutes les clefs et toutes les informations pour que votre démission se passe dans les meilleures conditions.
Faire le choix de démissionner de l’Éducation nationale
On ne démissionne pas de l’Éducation Nationale de gaieté de cœur. Il s’agit bien souvent d’un déchirement et certains parlent même de divorce. Quand la passion de l’enseignement est là il est frustrant de devoir partir à cause de mauvaises conditions de travail. Nous allons voir que prendre la décision de partir est l’étape la plus difficile du processus de démission.
Les alternatives à la démission
Avant d’évoquer la démission, il faut rappeler qu’il existe d’autres alternatives. La plupart d’entre elles sont moins radicales, mais permettent de prendre le recul parfois nécessaire pour passer le cap :
➡️ La disponibilité, de droit ou pour convenances personnelles, permet de faire un break pendant une année. Elle est renouvelable et vous assure de récupérer votre poste à votre retour. Vous faites évidemment une croix sur votre salaire lorsque vous êtes en disponibilité.
➡️ Le cumul d’activités vous permet de travailler à votre compte ou pour un autre employeur en parallèle de votre poste de professeur. Vous devrez obtenir l’autorisation du rectorat et fixer les modalités du partage de votre temps de travail.
➡️ La rupture conventionnelle se fait d’un commun accord avec le ministère. Elle vous permet de quitter l’Éducation Nationale avec une petite prime de départ à la clef et de prétendre au chômage. Notez que vous devrez motiver votre démarche en présentant un projet professionnel qui tienne la route.
➡️ La mutation permet de changer d’établissement ou d’académie en vous soumettant aux règles des mutations et aux barèmes de points au fonctionnement complexe.
➡️ Le détachement est une sorte de mutation plus transversale puisqu’il donne la possibilité de changer de ministère ou d’entrer dans le réseau des établissements français à l’étranger.
Retour d’expérience sur le chemin de la démission
Pour certains profs, faire le choix de démissionner demande de faire le deuil d’un travail qu’ils ont profondément aimé. C’était mon cas et j’ai démissionné une première fois, à reculons. J’ai immédiatement regretté ce geste, je n’étais pas prête. Cette première démission, j’ai réussi à la faire annuler. Je m’étais même persuadée que le problème venait de moi. Je n’acceptais pas de quitter cette fonction, de renoncer à ce concours si difficile à obtenir.
Ce travail d’acceptation peut prendre des mois, voire des années. Dans ce contexte la disponibilité prend tout son sens. Elle permet de s’extraire temporairement de la machine Éducation Nationale. La disponibilité a eu cet effet pour moi. J’ai mis ce temps à profit pour faire un travail personnel, pour accepter de démissionner et de créer mon projet de reconversion. Une année plus tard, j’avais enfin le recul nécessaire et la certitude que ce métier n’était plus fait pour moi, et pas l’inverse. Je démissionnais donc à nouveau et cette fois-ci pour de bon.
La démission et ses conséquences
Je ne vous apprends rien, démissionner a des conséquences, surtout pour vous :
1️⃣ Vous perdez votre poste et votre concours perd toute sa valeur. Adieu CAPES, CRPE et compagnie. Pour être enseignant à nouveau, il faudra tout recommencer. Plutôt dissuasif n’est-ce pas ?
2️⃣ Vous perdez votre statut de fonctionnaire.
3️⃣ Vous êtes radié des cadres de l’Éducation Nationale.
4️⃣ Vous renoncez à d’éventuelles allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE), sauf pour raisons légitimes.
5️⃣ Vous perdez les droits à la pension de retraite de la fonction publique si vous avez travaillé moins de deux années en tant que fonctionnaire.
Tout ceci nécessite de prendre certaines précautions et de préparer sa démission. Évitez de tout plaquer sur un coup de tête. Il s’agit d’une démarche qui s’anticipe, notamment financièrement.
Les démarches pour démissionner de l’Éducation nationale
Si vous voulez démissionner de l’Éducation Nationale il faudra vous armer de patience. Les démarches sont en effet lourdes, longues et le timing est important. Prêt à vous lancer dans une relation épistolaire avec votre employeur ?
À quoi s’attendre ?
Avant de démissionner, il est important de connaître les modalités qui régissent cette démarche :
➡️ Votre démission peut être refusée pour nécessités de service. Et oui, l’Éducation Nationale possède le droit de vous garder auprès d’elle, même si ce n’est pas votre souhait. Pour limiter les probabilités de refus, envoyez votre demande de démission en avance (mois de mai au plus tard) pour une prise d’effet en début d’année scolaire suivante. Si votre demande de démission est rejetée, vous pouvez faire appel auprès de la commission administrative paritaire.
➡️ Le délai maximal entre votre demande et l’officialisation de votre démission (ou son refus) est de quatre mois. Cela peut être plus rapide dans certaines académies.
➡️ Votre courrier doit être adressé à l’inspecteur d’académie et au recteur d’académie ;
➡️ Vous pouvez proposer une date de prise d’effet de votre démission, mais c’est l’administration qui aura le dernier mot et qui fixera cette date ;
➡️ La démission est irrévocable une fois qu’elle est actée. Il est possible de l’annuler avant cela, mais il faut le faire dans le respect de certaines règles.
Envoyer sa lettre de démission de l’Éducation nationale
Qui dit courrier, dit destinataire. Dans le cadre d’une démission de l’Éducation nationale, vous devrez vous adresser aux bonnes personnes. Pour trouver les noms du recteur de votre académie, de l’inspecteur d’académie de la DSDEN de votre département et de l’inspecteur de l’Éducation nationale de votre circonscription (pour les professeurs des écoles) vous devrez trouver l’organigramme de votre académie. Pour cela, tapez dans votre moteur de recherche « Organigramme académie [nom de votre académie]. Vous devriez trouver toutes les informations nécessaires. Vous êtes prêt à rédiger votre lettre de démission, en voici un modèle :
Envoyer sa lettre de confirmation de démission de l’éducation nationale
Une fois votre lettre de démission envoyée, vous devriez recevoir une réponse dans des délais variables. Le rectorat demandera que vous confirmiez cette volonté de démissionner avec tout ce que cela implique. Ce courrier vous dressera la liste de tout ce à quoi vous renoncez, une ultime tentative maladroite pour vous pousser à rester à bord du navire. Si malgré ces manœuvres vous restez sûr de vous, confirmez par courrier recommandé votre décision.
Si votre démission est acceptée, vous recevrez un courrier qui viendra clôturer la procédure. Il s’agit de votre arrêté de radiation. Il ne vous restera alors plus qu’à régler toutes les petites choses qu’implique un changement d’activité professionnelle. Je pense notamment à la sécurité sociale, la mutuelle, etc. Adieu la MGEN et bienvenue dans le régime général.
Démissionner de l’Éducation nationale demande du courage. Quitter la sécurité de l’emploi pour se jeter dans le grand bain des incertitudes, ce n’est pas rien. Cela peut faire peur, être intimidant, mais c’est aussi et surtout le début de nouvelles perspectives. Il faut désapprendre à penser par le spectre du manque et penser en opportunités. Il y a tout un monde en dehors de l’Éducation nationale, il ne vous reste plus qu’à l’explorer.
Article rédigé par Laura du blog Madame Shiitake, une prof reconvertie.
Bonjour,
j’aurais aimé savoir la lettre de démission doit-être envoyer par courrier postale ? Et comment connaitre l’adresse à laquelle on envoie la lettre ?
Bonjour Marie,
En ce qui me concerne, j’ai envoyé ma lettre de démission par la poste (avec accusé de réception) ET par e-mail pour avoir une réponse rapide. Je te recommande d’en faire de même pour mettre toutes les chances de ton côté. Pour ce qui est de l’adresse postale, j’avais utilisé celle de la DSDEN de mon académie (tu trouveras la tienne sur les documents officiels – comme les courriers qu’on reçoit au moment du mouvement par exemple – ou en tapant « adresse Académie + nom de ton académie » sur un moteur de recherche. Si un doute persiste, n’hésite pas à solliciter ton/ta gestionnaire via Iprof, il/elle saura forcément te renseigner.
PS : félicitations pour ta démission, j’espère qu’elle sera acceptée selon tes délais ! 🙂
Bonjour, merci beaucoup pour ces infos . Cela m’a bien aidé dans mes démarches et j’ai eu le même cheminement avec le besoin de temps pour accepter de quitter l’Educ Nat. Je suis radiée à partir du 1/09 et j’avoue que quand j’ai reçu mon arreté de décision stipulant « vous êtes radiée », ça a été un choc pour moi. Pas un mot de remerciement pour mes loyaux services pendant 13 ans… Bref finalement, aucun regret de ce départ.
Bref j’avais une question , que signifie « L’état de mes services »? Qu’en est il des points de retraites? Est ce qu’on reçoit un document récapitulatif de notre activité pour le calcul de la retraite ?
Merci d’avance pour votre réponse,
Juliette
Bonjour Juliette,
Ravie de savoir que ces informations ont été utiles. 🙂
Je ne suis malheureusement pas surprise de lire ton étonnement face au manque de reconnaissance de l’EN. Je pense que la radiation que l’on reçoit et un copié/collé qui ne change jamais et qui n’est absolument pas personnalisé. On a déjà peu de reconnaissance quand on est en poste, alors il ne faut pas s’attendre à en avoir lorsqu’on s’en va (oups).
L’état de tes services et un document que tu as dû recevoir avec ton arrêté de radiation qui comporte les détails de ta carrière (affectations, durées sur chaque poste…). C’est ce document qu’il faut garder de côté pour la retraite (même si j’imagine qu’aujourd’hui une bonne partie des informations sont aussi connues en ligne). Si tu ne l’as pas reçu, n’hésite pas à le réclamer.
Encore bravo pour cette décision, je te souhaite le meilleur pour la suite !
Florence
Merci pour ton témoignage !
Je suis en plein questionnement. Je sais que je ne veux pas faire une autre rentrée. Je cherche donc la manière de quitter le navire.
Sais-tu s’il y a un préavis pour une démission ?
Je ne me vois pas du tout reprendre en septembre, je crois que je ne peux plus maintenant que j’ai fait le choix d’une nouvelle vie. Sais-tu si on peut demander une démission en étant en arrêt maladie ? Je ne vois pas d’autres solutions en attendant de quitter mon poste.
Merci beaucoup =)
Bonjour Elsa,
Il ne semble pas y avoir de préavis pour demander sa démission au sein de l’EN, mais l’administration a 4 mois pour te répondre.
Voici ce qu’on peut lire sur le site du Service Public pour les fonctionnaires titulaires : « Aucun texte ne fixe le délai dans lequel vous devez présenter votre démission avant la date de cessation de fonctions souhaitée. Vous devez tenir compte du délai maximum de réponse de 4 mois dont dispose l’administration. »*
Je recommande généralement aux profs de choisir une date qui ne gênera pas l’organisation des services car c’est ce qui peut bloquer (éviter de la demander en pleine période scolaire et en dehors des vacances, par exemple). La demander pour la rentrée me semble judicieux car les services auront encore le temps de s’organiser, mais ne tarde pas trop car le 1er septembre approche à grands pas.
Pour ce qui est de la démission en arrêt maladie, je ne saurais malheureusement pas répondre. C’est un cas que je n’ai encore jamais rencontré, mais ta gestionnaire (via iprof) devrait pouvoir te renseigner. Je suis curieuse de connaître la réponse, ça pourra servir à la prochaine personne qui se posera la question.
Bon courage et bonne non rentrée ! 🙂
*Source : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F513#:~:text=Vous%20devez%20pr%C3%A9senter%20votre%20d%C3%A9mission%20par%20%C3%A9crit%20au%20moins%201,hi%C3%A9rarchique%20ou%20%C3%A0%20votre%20DRH.
Merci beaucoup pour ces précieuses informations. Je compte démissionner l’année prochaine. J’hésitais à passer à mi-temps pour éviter un départ trop brutal 😅 mais me concernant, il n’est vraiment pas nécessaire que je prolonge ma démission 😌✨.
Bonne rentrée et bon courage dans vos démarches !
Bonjour et merci beaucoup pour ton partage d’expérience.
Un grand merci également pour le partage de ta lettre de démission que je viens de copier pour l’envoyer dès demain à mon « cher » DASEN… Je n’ai pas pu m’empêcher de rajouter cette phrase au passage : « en 25 ans de carrière, j’ai pu constater l’évolution de mon métier et la détérioration de mes conditions de travail mais surtout ce sentiment de n’être qu’un numéro à la merci de la hiérarchie sans reconnaissance ni bienveillance. ».
Toutes mes demandes (temps partiels, RC et disponibilité) ont été refusées pour nécessité de service, pas d’autre choix que de démissionner… Pour moi une nouvelle aventure en dehors de l’éducation nationale a commencé.
Bonne continuation dans ta nouvelle vie
Bonjour Nathalie, et merci pour ton retour.
Je comprends parfaitement que tu aies pu ressentir le besoin d’ajouter cette phrase après avoir essuyé tant de refus. Quelle tristesse. Je vois bien que l’EN manque de profs, mais ce n’est pas en retenant ses agents prisonniers qu’elle va régler ce problème. Félicitations pour ta démission et belle nouvelle vie à toi aussi. 🙂
Bonjour Nathalie et Florence,
On a le droit d’ajouter ces petites phrases ? c’est exactement ce par quoi je souhaite motiver ma demission.
Celle-ci peut m’etre refusée si j’indique une prise d’effet en milieu d’année (1er avril) ?
Bonjour Hélène,
Le droit, je pense que oui. Je vois de nombreuses personnes exprimer leur ressenti sur papier avant de s’en aller (parfois de manière très virulente) et ça n’a pas l’air d’avoir d’incidence sur la demande en question. En ce qui me concerne, j’avais préféré mettre mon égo de côté, brosser le personnel dans le sens du poil et les remercier par avance. Je ne suis pas certaine que les lettres de démission soient « vraiment » lues… Mais si c’est le cas, et si tu veux obtenir gain de cause en cours d’année, j’aurais tendance à dire qu’il vaut mieux mettre toutes les chances de ton côté. Cela dit, j’ai également conscience que « se taire, c’est cautionner ». Avec autant d’avance, je pense qu’une démission en avril prochain pourrait être acceptée (ça va aussi dépendre de la tension sur ton poste et/ou dans ton académie). Je croise les doigts pour toi, n’hésite pas à me dire si tu réussis !! 🙂
Bonjour et merci pour ces informations
Je suis en dispo cette année mais le choix de quitter l’en est maintenant clair ds ma tête. Sais tu si je peux démissionner dès maintenant. De même, vais je percevoir les allocations chômage ? J’avais entendu parler d’un délai de 6 mois…
Merci !
Bonjour Sandra,
J’ai moi-même démissionné en étant en dispo depuis quelques mois, et je confirme que ça a un impact sur les aides que tu pourras percevoir. Les mois de dispo sont pris en compte, et comme ils sont à zéro, ce n’est pas très avantageux. Si tu démissionnes pour une raison légitime (c’était mon cas, j’étais en dispo pour suivi de conjoint donc ma démission a été prise en compte comme un suivi de conjoint) tu pourras t’inscrire à France Travail sous 7 jours et tes droits seront calculés à ce moment-là (tu peux faire une simulation sur leur site il me semble). Si ta démission n’est pas « légitime » alors il te faudra attendre 144 jours pour espérer pouvoir toucher le chômage (Aide au Retour à l’Emploi – ARE). Pour cela, tu devras remplir un document prouvant que tu as activement cherché du travail durant ce délai et/ou que tu t’es formée… Bref, que tu fais preuve de « bonne volonté ». Une commission se réunira ensuite à France Travail pour décider. C’est donc possible, mais ce n’est pas certain. Je suis bien placée pour savoir que cette incertitude est très compliquée à gérer car c’est difficile de se projet. Quoi que tu décides, tu as tout mon soutien !
Bonjour, je suis enseignante depuis 3 ans seulement et malheureusement la démission me semble la seule solution pour retrouver la joie de vivre … Grâce à ton blog je sais désormais comment démissionner mais ma question concerne plutôt le »apres » avec un diplôme dans l’éducation que pouvons nous faire d’autres ? Je ne vois aucune solution pour une reconversion…
Merci de ton aide
Bonjour Ilona,
Tu trouveras dans la partie « témoignages » du site, une quarantaine d’épisodes de podcast dans lesquels j’ai interviewé des profs qui ont changé de métier. Il y en a vraiment pour tous les goûts, qu’importe la matière ou le poste qu’ils occupaient. Certaines reconversions ne nécessitent pas de diplôme ou de concours particulier. D’autres fois, le Master MEEF peut-être utile (profil parfois recherché en office du tourisme par exemple). Et dans d’autres cas, si tu as un métier en tête, il arrive de devoir se re-former (c’est mon cas avec la rédaction web SEO) ou de devoir repasser un concours (pour obtenir un détachement dans une autre fonction publique par exemple). Ce qui est certain, c’est qu’en dehors de ton diplôme tu as acquis de nombreuses compétences en tant que prof, que tu pourras valoriser sur le marché du travail (prise de parole en public, gestion de groupe, maîtrise de la langue française, autonomie…). Je pense que le Guide de la Reconversion des Profs pourra t’aider. C’est un tout petit investissement, et tu y trouveras plein de questions à te poser pour cheminer dans ta reconversion ainsi qu’une bonne dose de motivation !
Bon courage, et bonne lecture,
Florence
Bonjour,
Une amie a souhaité démissionner après sa première année à l’EN. Avec son statut de stagiaire, le préavis était d’un mois seulement, mais elle a envoyé sa lettre à l’inspecteur de circonscription par la poste le 4 juillet (avec accusé de réception). Elle n’a pas eu de retour et vient de recevoir son salaire de septembre.
Sauriez-vous nous indiquer la marche à suivre ? Comment se fait-il qu’il n’y ait pas eu de retour de la part de l’EN suite à ce courrier ?
Merci beaucoup,
Lilou
Bonjour Lilou,
Ce n’est pas évident comme situation, car j’imagine qu’elle n’est pas encore radiée et qu’au delà du versement ça peut lui poser problème pour débuter un nouvel emploi. Je n’ai malheureusement pas de solution miracle à lui apporter, je pense simplement qu’elle va devoir secouer l’administration pour recevoir les documents nécessaires (ses états de service, notamment). Elle peut aussi jeter un oeil à son compte Iprof pour voir quel statut lui a été attribué depuis la rentrée. Et je lui conseillerai de garder le salaire perçu de côté car elle va devoir le rendre (en toute logique). Ce qui m’étonne, c’est que personne n’ait pensé à l’appeler depuis la rentrée, alors qu’elle est toujours supposée être en poste si sa démission n’a pas été acceptée. J’espère qu’elle réussira à régler cette situation rapidement, il ne faut vraiment pas hésiter à les contacter régulièrement jusqu’à ce qu’elle obtienne ce dont elle a besoin. Courage à elle !
Bonjour Florence,
Merci pour toutes les informations ça m’a aidé, et ton site m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas seule. J’ai envoyé ma lettre par mail et par courrier au rectorat de mon académie (j’espère que c’est ce qu’il fallait faire). J’ai surtout une autre interrogation (qui n’a peut être pas lieu ici je ne sais pas) je suppose que je ne peux pas postuler ailleurs tant que la démission n’est pas acceptée ? (Il est vrai que je suis un peu perdue avec tout ça).
Merci d’avance pour ta réponse
Bonjour Juliette,
Merci pour ton retour et bravo pour ce grand saut. Ce n’est pas une décision évidente à prendre et on le fait rarement de gaieté de coeur.
Pour ce qui est de la suite, rien ne t’empêche de postuler sur des missions qui te plaisent pour te faire la main, mais tu n’es pas supposée commencer à travailler avant que ta démission soit acceptée. Soit le processus de recrutement sera long et/ou l’entreprise visée sera compréhensive et attendra que tu sois officiellement radiée, soit il est possible qu’un poste te passe sous le nez à cause des délais, mais tu auras au moins essayé. C’est l’occasion de parfaire ton CV, de t’entraîner lors des premiers entretiens… Je pense que toute expérience est bonne à prendre ! Je croise fort les doigts pour que ta démission soit vite acceptée (n’oublie pas d’insister pour obtenir tes états de service) et que tu trouves un job qui te plaise par la suite ! 🙂
Bonjour,
Merci pour toutes ces informations.
Je saute le pas après 26 ans de carrière. Je sens que ça ne va pas être simple… mais mon corps me lâche et ma décision est prise.
Je vais déjà aller voir mon médecin.
Est-ce que certaines parmi vous sont passées par un arrêt maladie avant l’envoi de la lettre de démission ?
Cordialement,
Sandra
Bonjour Sandra,
Je suis de tout coeur avec toi. Comme je le disais dans un commentaire précédent, c’est rarement une décision que l’on prend de gaité de coeur. J’espère que ton médecin sera compréhensif. En ce qui me concerne j’ai eu des jours d’arrêt durant l’année qui a précédé ma démission, mais je n’étais pas en arrêt lorsque j’ai effectué ma demande. Par conséquent je n’ai pas de réponse utile à t’apporter. J’espère que quelqu’un qui est passé par là pourra rapidement t’aider. Tu peux aussi poser ta question sur le groupe Facebook Prof tu veux changer de métier. Il compte 35.000 membres et je suis prête à parier que tu n’es pas la première à traverser cette situation.
Courage !
Ça y est, je viens d’envoyer ma lettre de démission. Décision que j’ai mis de nombreuses années à prendre alors que je savais au plus profond de moi que je ne retournerai jamais en classe devant des élèves. Je suis en disponibilité depuis 5 ans déjà. Maintenant à moi le concours d’infirmière en avril prochain pour intégrer l’IFSI en septembre 2025.
Merci pour tes conseils et surtout l’élan d’agir que tes mots m’ont permis d’avoir.
Félicitations Aurélie, et merci pour ton adorable retour. La disponibilité est un excellent moyen de gagner du temps pour se décider à son rythme. J’ai moi-même mis 4 ans à oser partir, alors je comprends que ce ne soit pas toujours évident ! Je croise tous mes doigts pour ton concours en avril prochain, et je serais ravie de recevoir la toute première infirmière du podcast lorsque tu seras en poste ! 🙂
Je te souhaite le meilleur pour l’année à venir.
Salut,
Tu dis que tu l’as également envoyé par e-mail. Mais à qui ? A la dsden ?
Bonjour,
Tout à fait. À la division du 1er degré de la Dsden de mon académie, pour être exacte (j’enseignais en primaire).
Sandra, oui j’étais en arrêt maladie pendant le processus de démission. Aucun souci pour ça. D’ailleurs je raconte un peu de mon parcours sur la page à propos de mon site si tu veux en savoir plus 😉 ou vers le milieu de cet article sur la démission j’ai également mis un lien vers mon parcours de reconversion 😉 Le corps qui lâche, c’est ce qui a aussi été le point de départ de ma reconversion, et j’en ai fait aujourd’hui ma spécialité 😉 Bien à toi
https://madame-shiitake.com/me-connaitre/